De son origine jusqu'au XIIIe siècle, la baronnie appartenait à la famille des Châtel-Montagne, elle même issue de la famille des Centarben.
Les Chatel ou Centarben du Bourbonnais sont issus des Centarben du Bois de Croux, de Saint-Albin à Vareilles, en Saône et Loire, dont l’un, Robert est noté en Bourbonnais dès 910" ( Henri Viallet, Chroniques de la moyenne Besbre).
L'arbre généalogique de cette 1ère branche de Châtel-Montagne figure à la fin de cette page.
La famille Centarben est proche de la famille de Semur (géographiquement, 12 km séparent Saint-Albin en Auxerois et Semur en Auxerois) mais aussi généalogiquement (→ note) J.P.Desgouttes écrit, mais sans citer de source, au sujet de la tour d'Amplepuis:"elle fut édifiée/.../ par Roclen de Saint-Aubin (i.e. Centarben), issu d'une branche cadette de la famille de Semur.Jean-Paul DESGOUTTE « IL PLEUT » Histoire de la fin du (beau) temps http://arpublique.eklablog.com/
Le général de Chizelle a présenté un arbre généalogique montrant comment les Damas de Cousan descendant de la famille de Semur sont apparentés aux Damas de Collange descendant des Centarben.
Ancien bénédictin de Cluny
Les relations entre les familles Centarben/Châtel-Montagne et l'abbaye de Cluny sont très importants à considérer. En effet, outre les liens de vassalité banaux et les liens familiaux entre les Châtel-Montagne et les Semur, il existe une proximité familiale entre les Châtel-Montagne et Hugues l'abbé de Cluny.
Eenfin il existe une proximité spirituelle, puisque les Châtel-Montagne ont pleinement adhéré à l'idéal monachique réformateur de Hugues, abbé de Cluny, (→ note) choix uniquement spirituel, ou peut-être également pour rechercher la paix et la sécurité garanties par le milieu monastique, face au veuvage ou aux menées expansionnistes de la famille de Bourbon au point qu'au moins 17 de ses membres (→ note) choisissent la vie monastique. soit à l'abbaye de Cluny ou ses dépendances pour les hommes, soit au couvent de Marcigny pour les femmes (→ note) Hugues, abbé de Cluny créa spécialement le couvent de Macigny pour y accueillir, entre-autre, les épouses des hommes entrant dans les ordres.
Cette entrée dans les ordres à un coût énorme : une dot fournie à chaque personne entrant dans les ordres afin d'assurer son entretient, mais de nombreux dons sont fait aux monastères pour permettre leur œuvre de conversion du monachisme et du monde. Ce sont des donations en biens (terrains, domaines, moulins, églises...) ou uniquement en revenus. Cela explique l'appauvrissement de la famille des Châtel-Montagne, son effacement de la vie économique, et par son remplacement par une autre branche de la famille à la tête de la baronnie de Châtel-Montagne.
"Charte de 1083 portant donation"
Sur la foi d'une "mauvaise copie" d'un acte de donation (→ note) Voici ce qu'en écrit J.P. Ravaux :"Je n'ai trouvé ni l'original, ni même une copie de cette charte, mais seulement une très médiocre traduction, publiée par Edme de la Poix de Fréminville, bailli de Lapalisse (Traité historique de l'origine et nature des dixmes, Paris, 1762, p. 460-468), qui l'avait reçue d'un « avocat ami de l'auteur ». Celui-ci avait eu de gros problèmes de lecture et de traduction, qui rendent incompréhensibles certains passages." (Sté Française d'Archéologie, 1988. il est admis que "le seigneur Damas et son épouse Étiennette" ont fait don en 1080 aux moines de Cluny de l'église "sise à Châtel-Montagne" et de différents terrains, mais :
1 - Depuis 1035 Damas était déjà moine à Cluny et le fief était passé entre les mains de son frère Hugues,
2 - Le nom de l'épouse de Dalmas est incertain, mais Hugues de Chatelmontagne était marié à Etiennette Stéphana de Chatelperron
Dans le Cartullaire de Paray-le Monial on trouve mention d'un don fait en 1080 à ce monastère par Hugues et Etiennette d'un église sise à Vitry
Il faut donc admettre l'incertitude concernant le donateur et la date du don de l'église de Châtel-Montagne au monastère de Cluny, mais de façon certaine, ce don d'abord contesté a été confirmé par le Pape Urbain II en 1095.
Le blason des Centarbin et des premiers seigneurs de Châtel-Montagne demeure inconnu.
La naissance d'une fille unique Jeanne (ou Aliénor) de Châtel-Montagne entraîne l'extinction de la lignée (vers 1285)