Les peintures datent de la construction de l'église et ornaient les grandes arcades de la nef ainsi que les colonnes et les chapiteaux.
Elles ont été découvertes en 1854, lors du "débadigeonnage" des murs au cours des restaurations qui les ont malheureusement fait disparaitre :
« on aperçoit encore des rubans plissés, des denticules, des feuillages stylisés, des fleurs à quatre pétales...
des peintures murales ornaient jadis de fleurons les arcs, les pieds droits des fenêtres, les baies de la tribune... ».
Les colonnes étaient ornées de losanges jaunes timbrés d'une fleur rose, sur fond bistre, les chapiteaux étaient alternativement de fond rouge ou jaune, tandis que l'atstragale est jaune ou rouge.
Seuls deux fragments de ces peintures ont été conservés sur les arcs de la tribune.
Les jouées conservées, témoignent de la richesse et de la beauté de l'église à la fin de l'époque gothique: portant les armes des Rollat, montrant de fines sculptures aux enroulements très élégants, il s’agit d’un remarquable exemple de sculpture sur bois à l'époque de l'apogée du mécénat des Ducs de Bourbonnais et de leur entourage.
Ces stalles étaient placées de part et d'autre dans la travée rectiligne du choeur. Leur installation avait nécessité d'entamer des piliers cylindriques.
Démontées lors des restaurations majeures du 19ème siècle, elles furent abandonnées une vingtaine d'années aux intempéries sous le porche de l'église, malgré les lettres alarmées de l'architecte des Monuments Historiques au maire (1879) puis au Préfet (1897). Elles furent confiées au musée de Moulins avant que l'A.C.E.R obtienne leur retour à Châtel-Montagne en 1998. L'ensemble étant dans un grand état de délabrement, seules ont été sauvées trois jouées finement ciselées.